Entre sentiment de soulagement et inquiétude, le dernier conseil national de sécurité soulève de nombreuses interrogations. Retrouver une vie sociale et une vie économique est urgent mais à quel prix ? Est-ce que la Belgique a raison d’avancer comme elle le fait dans le déconfinement ?
Christelle Meuris, infectiologue au CHU de Liège, estime que le message du conseil national de sécurité est confus. " La première impression qu’on a en tant que soignant, c’est que le déconfinement est un peu rapide. On a vécu une première vague, on espère ne pas en avoir une deuxième. En tout cas, pas de manière très rapprochée. "
Outre les nouvelles mesures annoncées, comme la reprise des salons de coiffure ou le sport collectif, Christelle regrette surtout l’absence de messages essentiels :
" Les messages clefs ne sont pas réexpliqués à la population. Surtout ceux qui concernent les risques qu’il y a, à aller trop vite dans le déconfinement et dans nos relations aux autres. "
On n’écoute pas les gens de terrain ?
Christelle réagit : " Moi en tout cas, je n’ai pas l’impression qu’on soit écouté ! Et par ailleurs, j’aimerais souligner que dans cette conférence de presse on n’a pas parlé des hôpitaux ni des maisons de repos. "
La spécialiste s’inquiète du manque de questionnement concernant les hôpitaux, notamment à propos de leur vision sur les semaines à venir, leur manière d’organiser les soins ou encore les visites.
On n’a absolument pas abordé les soins de santé.