La cheffe de l’ONU pour les droits de l’Homme, Michelle Bachelet, entame mardi une visite extrêmement attendue dans la région chinoise du Xinjiang, où Pékin est accusé de mener une répression féroce contre les musulmans ouïghours.
Ce déplacement se déroule quasiment à huis clos, la délégation onusienne étant tenue d’intégrer, au nom de la situation épidémique en Chine, une bulle sanitaire qui la tient à l’écart de la presse étrangère.
Aucun détail sur les lieux précis que visitera Michelle Bachelet n’a été rendu public, ce qui soulève des interrogations sur la latitude réelle dont elle disposera sur le terrain.
Inquiets, Ouïghours de la diaspora et associations de défense des droits de l’Homme exhortent l’ex-présidente chilienne de 70 ans à ne pas se laisser entraîner dans une opération de propagande du régime communiste.
Le Xinjiang (nord-ouest), longtemps frappé par des attentats attribués à des séparatistes et des islamistes ouïghours, fait l’objet depuis quelques années d’une répression menée au nom de l’antiterrorisme.