Pour savoir si un parchemin est fait en peau de mouton, de chèvre ou de veau, on utilise surtout la vue et le toucher. Cette méthode est peu fiable. Angel Martin Fernandez Alvarez, un jeune chercheur au département de physique de l'UNamur, a étudié et développé depuis le début de l'an dernier une nouvelle technique optique. Elle permet de déterminer l'origine animale des peaux utilisées au Moyen-Âge pour les parchemins par la lumière, de façon non invasive. Il s'agit d'un appareil en forme d'hémisphère qui enregistre toute la lumière diffusée par un parchemin. Les données sont ensuite analysées par un traitement mathématique utilisé notamment dans la reconnaissance faciale.
20 anciens parchemins de la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin
Le jeune chercheur d'origine chilienne a analysé 20 parchemins provenant de la Bibliothèque universitaire Moretus Plantin de l'UNamur datant du 12e au 16e siècle. Pour vérifier ses résultats, il les a comparés aux résultats obtenus par une autre méthode déjà développée par l'UNamur, l'analyse des protéines extraites de la peau par un très léger gommage du parchemin. Toutes les analyses correspondent parfaitement.