A peine lâchés, Nitro, Aramis et N'Joy filent dans les bois, suivis tant bien que mal par leur maître... Leur mission : retrouver trois victimes, bien cachées dans une zone boisée. Sophie Goossens s'élance avec Nitro, son jeune Berger allemand. Elle le guide à travers la végétation, l’encourage, et observe les déplacements de son compagnon. "Il faut retenir tous les endroits par lesquels le chien est passé, ceux oubliés, avec les dénivelés, il peut y avoir des odeurs qui tournent et restent en bas, donc s’il y a une pente, il faut le faire descendre."
C’est le dernier entraînement pour la petite équipe de Chastre qui dès lundi se mesurera au gratin international en Roumanie. "L'important est d'être jugé par des gens extérieurs, de pouvoir aussi observer le travail d'autres personnes pour pouvoir évoluer" nous explique Grégory Taillard, le chef de terrain. Les belges seront les seuls amateurs de la compétition. Bruno Barras, est le chef d’équipe et le président de l'asbl Veille et Protège : "Nous affrontons les militaires suisses, les sapeurs-pompiers de Paris ou la protection civile allemande".
Pour Sophie Goosens, cette compétition représente l’aboutissement de deux ans d'entraînement. L’exercice consistera à retrouver, en équipe, une victime fictive dissimulée sur un terrain de cinq hectares en moins de vingt minutes. Des exercices d’obéissance sont aussi au programme. Mais comme la plupart des conducteurs de chiens, Sophie rêve, un jour, de vraies missions. "C’est le but ultime, sauver une vie !"
Mais en Belgique, contrairement à d'autres pays, les missions de sauvetage sont essentiellement confiées aux maîtres-chiens de la protection civile ou des pompiers. La discipline reste donc une passion, même si le club a déjà été appelé en renfort aux Pays-Bas pour retrouver des personnes disparues.
Voir la newsletter
