Menaces, intimidations, agressions, crimes, l’homophobie n’est pas une opinion. C’est un délit punissable par la loi.
Peur des représailles, gêne, culpabilité, honte. De nombreuses victimes n’osent pas franchir les portes d’un commissariat pour déposer plainte.
A Charleroi, la police se dit particulièrement sensible aux questions de discriminations et entend appliquer la tolérance zéro.
"Quand je suis entré à la police, se faire traiter de "tapette", c’était "comique". Aujourd’hui, on ne tolère plus ce genre de mots", lance David Quinaux, référent police en matière de discriminations.
Le commissaire invite d’ailleurs les victimes à déposer plainte. Au moins pour visibiliser ces injustices. "Ce qui n’existe pas, n’est pas traité. Plus le phénomène a de la visibilité, plus nous pourrons adapter nos plans d’actions", insiste David Quinaux.
Les policiers ont été formés pour accueillir la parole des victimes avec bienveillance et professionnalisme
Que la police soit sensibilisée à ces questions? "C’est indispensable", répond Marie Luisi d’Unia, le centre fédéral pour l’égalité des chances. "Dans beaucoup de zones de police, les victimes sont mal reçues. C’est la double peine pour elles."