Ces derniers mois, les appels à changer de modèle, à changer de paradigme économique, se sont multipliés. Des exhortations au changement qui sont bien souvent une conséquence directe d’un début d’année 2020 tout à fait extraordinaire. Des mesures sanitaires de restriction ont mis l’économie sur pause. Pertes de revenus, pertes d’emplois, chaines d’approvisionnement perturbées, faillites. Certains dégâts sont déjà visibles - d’autres viendront.
Le confinement généralisé n’était peut-être pas inéluctable, mais résulterait de choix économiques qui ont précédé la pandémie. Avec un constat cinglant pour le fonctionnement de notre économie : vulnérable, dépendant, incapable de fabriquer des produits pourtant considérés comme essentiels.
De plus, le confinement n’a pas uniquement révélé des manques, il a aussi créé des surplus : la fermeture temporaire des frontières entre pays européens a fortement limité les possibilités d’exportations.
Résultat : la Wallonie s’est retrouvée en plein confinement avec un surplus de 400 mille tonnes de pommes de terre. Et dans la foulée au mois de juillet, une énième vague de chaleur est venue annoncer des récoltes futures désastreuses.
Qu’est-ce que la crise " Covid-19 " raconte de notre économie ? Quelles leçons économiques tirer du confinement ? Et puis changer de modèle, changer paradigme économique, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ?
"Changer l'économie après la pandémie", reportage, réalisé pour l’émission Transversales, interroge nos modèles d’entreprises, et la manière que nous avons de considérer l’économie. La fin de la course aux coûts les plus bas est-elle une nécessité ? Faut-il revoir le rôle du tissu économique ?
Rendez-vous sur un champ expérimental d’épeautre, et dans le hangar chaotique (en apparence, seulement) d’une entreprise qui collecte 20 tonnes de déchets par jour, auprès des ménages namurois. Un reportage à retrouver sur Auvio.