Oui mais voilà, en basket la vérité d'un jour est rarement celle son lendemain, on l'a dit. Un soir de mars, Lebron James se tord méchamment la cheville et doit quitter le terrain en grimaçant. Et dans le sillage de son omnipotent leader qui montre des premiers signes de faiblesse, c'est l'ensemble du château de cartes californien qui s'écroule.
Surtout que son binôme, Anthony Davis, est lui aussi un habitué des passages à l'infirmerie. Aussi talentueux que fragile, UniBrow ne dispute que 36 des 72 matches de saison régulière. Lebron James doit lui se contenter de 45 rencontres.
Et alors que son monstre à deux têtes traîne la jambe, Los Angeles patine. Confortablement installés au chaud dans le Top 4 de leur conférence, les Lakers glissent dangereusement au gré des défaites et des matches ratés.
Le départ de Rajon Rondo se fait ressentir dans les moments chauds, Kyle Kuzma, pourtant appelé à reprendre le flambeau au scoring, peine à convaincre dans ce rôle ingrat de leader de subsitut, Marc Gasol sent désespérément le poids des années s'abattre sur lui, et les nouveaux arrivants Schroeder et Harrell n'ont pas l'impact escompté. Au final, seuls le besogneux Alex Caruso et l'intriguant sophomore (2e année) Talen Horton-Tucker parviennent à convaincre. Même l'arrivée en cours de saison de l'All-Star André Drummond ne change pas la physionomie d'une saison bien difficile.
Lentement mais sûrement, on sent donc que la mayonnaise, qui avait fait la force de cette équipe ultra-soudée la saison dernière, ne prend pas et tourne au vinaigre. A Los Angeles, les visages se ferment et les sourires se font de plus en plus rares.
La sentence tombe finalement en fin de saison régulière. À force de glisser au classement, les Lakers ne parviennent plus à déloger les Mavs ni les Blazers des 5e et 6e places et doivent donc se contenter de la 7e, qui les envoie en...play-in.
Et même si le tandem Davis-James est de retour sur les parquets et que Los Angeles a retrouvé un peu de sa superbe (4 victoires consécutives pour clore la saison), les Lakers sont dos au mur et pointés du doigt par de nombreux observateurs pour leur saison en deçà des attentes.
Revanchard, Lebron James a déjà expliqué qu'il voulait désormais emmener ses Lakers au sommet pour devenir la 1e équipe championne de l'histoire en ayant terminé à la 7e place. Et quand le King parle, ses paroles sont généralement accompagnés d'actes immédiats.