La ministre canadienne du Commerce Chrystia Freeland a quitté vers 16h00 l'Elysette, le siège du gouvernement wallon. Elle a annoncé la fin et l'échec des discussions avec la Wallonie.
"Au cours des derniers mois, nous avons beaucoup travaillé avec la Commission et des Etats membres. Mais il semble évident que l'UE n'est pas capable maintenant d'avoir un accord international, même avec un pays qui a des valeurs si européennes que le Canada, même avec un pays si gentil, si patient."
"Le Canada est déçu, je suis personnellement très déçue, j'ai travaillé très très fort. Nous avons décidé de retourner chez nous. Je suis très très triste vraiment. Demain matin, je serai chez moi avec mes trois enfants", a-t-elle expliqué au bord des larmes.
Son interlocuteur, Paul Magnette, a, quant à lui, déclaré qu'un nouvel accord était "toujours possible".
Pas encore la fin?
Ce midi, Paul Magnette avait expliqué devant les députés de la commission des Questions européennes du Parlement wallon qu'il restait des points des difficultés, notamment concernant l'arbitrage. A la fin du sommet européen, le président de la Commission Jean-Claude Juncker avait affirmé qu'il ne "désespérait pas de trouver une solution dans les jours qui viennent".
Et la Commission continue de garder espoir, malgré l'arrêt des négociations. C'est une "halte" qui ne signifie cependant pas la fin du processus, a commenté vendredi après-midi à l'Agence Belga une source à la Commission européenne.
Même si les pourparlers qui ont commencé tôt ce matin avec le gouvernement wallon se sont arrêtés, la Commission européenne ne considère pas que cela marque la fin du processus permettant d'arriver à la signature de l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et le Canada.