James Rilling, qui avait déjà conduit des recherches sur les pères, a voulu tourner son attention vers les grands-mères, afin d’explorer une théorie en anthropologie connue sous le nom d'"hypothèse de la grand-mère".
Selon celle-ci, l’évolution a fait en sorte que les femmes vivent longtemps -- et bien après qu’elles ne sont plus capables de se reproduire -- afin qu’elles puissent s’occuper des générations suivantes.
"C’est réellement la première fois que l’on regarde (cet aspect) du cerveau de grands-mères", selon le chercheur. Bien souvent, il est plutôt observé pour étudier des maladies comme Alzheimer.
En comparant ses résultats avec ceux récoltés auprès de pères, James Rilling a noté que globalement, les grands-mères activaient plus intensément les régions impliquées dans l’empathie émotionnelle. Mais il ne s’agit là que d’une moyenne, qui peut différer selon les individus, a-t-il souligné.
Le scientifique a également interrogé toutes les participantes sur les défis et bénéfices tirés du fait d’être grand-mère selon elles. Les différences d’opinions avec les parents sur l’éducation des enfants revenaient le plus fréquemment.
D’un autre côté, "nous avons plaisanté sur le fait que beaucoup aient mentionné l’avantage de pouvoir rendre (aux parents) les petits-enfants, ce n’est pas un travail à temps plein", a-t-il relevé.
Beaucoup disaient aussi avoir le sentiment de pouvoir être davantage présentes qu’avec leurs propres enfants, car soulagées des contraintes de temps et financières. "Beaucoup d’entre elles ont finalement dit davantage apprécier être une grand-mère qu’une mère", a-t-il conclu.