La quasi-totalité de l’opposition a annoncé dimanche qu’elle ne participera pas au dialogue national de réconciliation qui doit s’ouvrir lundi en Centrafrique, notamment parce qu’il n’inclut pas les groupes armés rebelles dans ce pays en guerre civile depuis 2013.
Mardi, le président Faustin Archange Touadéra avait annoncé, à la surprise générale, que le "Dialogue républicain" avec l’opposition non armée et la société civile, qu’il avait promis depuis 15 mois au lendemain d’une élection très contestée, aurait lieu lundi 21 mars. Soit six jours après son annonce, sur un programme très vague et pour une durée d’une semaine seulement.
"L’ensemble des forces de l’opposition ne participera pas aux travaux du dialogue qui commencent demain", a déclaré lors d’une conférence de presse à Bangui Nicolas Tiangaye, porte-parole de la Coalition de l’opposition-2020 (COD-2020), une plate-forme qui regroupe la quasi-totalité des partis de l’opposition non armée.
"L’inclusivité implique la participation de toutes les forces politiques du pays : les partis politiques, la société civile […] et les groupes armés parce qu’ils sont des protagonistes de la crise donc on ne peut pas régler la crise en les excluant", a déclaré Nicolas Tiangaye.
Mais la COD-2020 avait annoncé depuis des mois qu’elle était prête à participer au Dialogue républicain, dont elle savait d’emblée que le pouvoir avait exclu les groupes armés.