Dans la lignée de ses films précédents (Ne le dites pas à ma mère, En cas de dépressurisation et Le complexe du kangourou ), Sarah Moon Howe nous livre ici, une fois encore, un film très personnel et singulier.
Alors que la guerre fait toujours rage en Ukraine, ce documentaire construit comme un thriller nous emmène sur les traces d’un militant des droits de l’homme mystérieusement disparu.
Tout commence par une rencontre entre la réalisatrice et Andrii Fedosov, défenseur des droits de l’homme. Avec lui, elle désirait faire un grand reportage d’investigation sur la situation des personnes handicapées en Ukraine. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme elle l’espérait et elle a arrêté le film. Jusqu’à ce qu’elle apprenne sa mort trois ans plus tard.
" A son enterrement, je n’étais pas la seule à se demander : qui est Andrii Fedosov ? L’ai-je mis en danger en voulant le filmer à tout prix ? Cet homme mystérieux que j’ai admiré puis oublié, je me souviens de lui et j’y reviens aujourd’hui. "
C’est sur ces questions que ce film est construit. A travers le destin tragique d’un défenseur des droits de l’homme en Ukraine, sa demande d’asile en France et sa mort présumée, Sarah Moon Howe nous embarque avec bonheur dans ses interrogations sur son expérience cinématographique inattendue. Entre enquête policière et thriller psychologique, le film questionne aussi les énigmes d’un homme aux multiples identités. Avec en toile de fond cette fondamentale question : quelle est la responsabilité d’une documentariste face au sujet qu’elle filme ? Cela donne un film intriguant et passionnant à la fois. Produit par Y.C Aligator Films en coproduction avec la RTBF