Dans son nouveau roman Ceci n’est pas un fait divers, Philippe Besson aborde le sujet des violences conjugales et leur impact sur les enfants. Il est l’invité du 8/9 pour en parler.
Le roman est basé sur des faits réels, vécus par une personne avec qui il sympathise un jour. "Il me dit : il faut que je te dise quelque chose, mon père a tué ma mère", raconte Philippe Besson.
C’est par ces mots que débute le récit. "Papa vient de tuer Maman", annoncé par la petite sœur de 13 ans à son grand frère.
Au-delà de l’homicide ou du meurtre, il y a d’abord tout un mécanisme qui se met en marche : "l’intimidation, le harcèlement, les injures […], c’est ce continuum de violences qui se fait."
Ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société.
Dans ce roman, Philippe Besson raconte avant tout ce drame à travers le regard des enfants. "Ce sont des vraies victimes. Des victimes collatérales mais des victimes quand même, des victimes souvent invisibles et silencieuses à qui il faut rendre un visage et une voix", explique-t-il.
"Je me suis dit que peut-être un écrivain ou un romancier avait un rôle pour raconter l’histoire de ces enfants-là, de ces fratries qui se retrouvent dévastées ou désemparées parce que leur mère est morte sous les coups de leur conjoint."
Les enfants sont des laissés-pour-compte de l’histoire et doivent se reconstruire.
En Belgique, les personnes concernées ou les témoins peuvent appeler le numéro gratuit 0800.30.030, disponible 24/7, ou se rendre sur le site Écoute Violences Conjugales.