Réduire le train de vie de l’Etat. Alors que la dette de l’Etat s’envole et que bon nombre de citoyens perdent en terme de pouvoir d’achat, ne serait-il pas judicieux de restreindre les dépenses publiques ? Réduire le nombre de responsables politiques ? Réduire le nombre de fonctionnaires ? Sur le plateau de QR l’actu, la secrétaire de la CSC distingue les fonctions politiques et le service public : "Aujourd’hui, on manque de bras dans les écoles, les hôpitaux, on manque d’inspecteurs du fisc, de conducteurs de trains… Je ne pense pas qu’il y a trop de fonctionnaires et trop de fonctions publiques. Ne nous dressons pas les uns contre les autres, le privé face au public, le fonctionnaire face à l’indépendant, le jeune face au plus ancien. En ce qui concerne les institutions, là, par contre c’est autre affaire. Nous sommes les spécialistes dans la création d’institutions en tout genre, et c’est un vrai problème".
Philippe Defeyt estime lui aussi que nos institutions sont pléthoriques : "Si nous avons trop d’institutions, ce n’est pas de la faute des fonctionnaires. Et si nous devions rationaliser tout cela, ce n’est pas pour jeter des personnes mais pour les rendre plus utiles ailleurs. Et ce qui m’inquiète beaucoup plus en termes de démocratie et du fonctionnement de notre système politique, c’est la taille des cabinets politiques. Ça n’existe nulle part ailleurs et c’est un frein au changement, un frein à la collaboration. C’est un vrai problème. En Suède, les cabinets se réduisent à quelques personnes dont le secrétariat du ministre et il me semble que la Suède ne fonctionne pas trop mal. Y a aucun autre pays en Europe où il y a autant de personnels dans les cabinets politiques".