A la question "serez-vous tête de liste en 2018?", la socialiste Catherine Moureaux répond d'entrée de jeu: "la section (PS) m'a donné le leadership pour les trois années à venir". La section locale a avalisé hier soir l'atterrissage dans la commune de la fille de Philippe Moureaux, par 58 voix favorables sur 63.
Catherine Moureaux prend les rênes
Depuis le départ de Philippe Moureaux après 20 ans de mayorat à Molenbeek et le passage de la commune aux mains des MR-CDH-Ecolo, c'est Jamal Ikazban qui menait les socialistes Molenbeekois, depuis les bancs de l'opposition. Il doit donc transmettre le képi à la nouvelle venue et perd probablement la perspective de mener la liste aux prochaines communales. Pourtant lui aussi a voté en faveur de l'arrivée de Catherine Moureaux. Il faut dire qu'elle avait rassemblé 1788 voix dans le canton de Molenbeek aux dernières élections, tout en habitant Schaerbeek. Plus que Jamal Ikazban et que Rachid Madrane, par exemple.
Catherine Moureaux ne nie pas que son nom ait facilité voire suscité ce parachutage:"bien-sûr que ça aide de s'appeler Moureaux, c'est évident. La mode en politique est à la personnalisation, la starification. Jamal Ikazban fait un travail extraordinaire depuis 20 ans. Mais nous avons un objetif commun: remonter dans la majorité". Et d'après Catherine Moureaux, son concurrent s'effacerait de bonne grâce et "sans tensions personnelles" face à cet objectif de parti.
Pour le PS, "récupérer" Molenbeek est important: c'est un fief historique des socialistes et l'une des plus grandes communes de Bruxelles, avec près de 95 mille habitants. Catherine Moureaux y arrive avec le nom et le soutien de celui qui, aux dernières élections communales, avait rassemblé 5952 voix à Molenbeek.
RTBF
