D’avocate au granola, pourquoi avoir troqué votre robe contre un tablier ?
C’était il y a plus de 10 ans maintenant. J’étais avocate dans la musique et dans les médias. La crise du MP3 est arrivée. J’étais sans cesse en train de gérer des litiges. C’était devenu moins sympa. Alors sur un coup de tête, moi qui suis dingue de bouffe, je me suis dit : "Allez !". Mes amis m’ont beaucoup encouragée.
Avez-vous eu peur lorsque vous avez lâché votre carrière ?
Je suis allée très vite. Et c’est probablement ce qui m’a permis d’aller jusqu’au bout. Si je n’étais pas allée à cette vitesse, je n’aurais sans doute jamais sauté le pas. J’avais cette espèce d’enthousiasme et d’inconscience. Et je me suis dit qu’au pire, je pourrais toujours reprendre mon métier d’avocat. J’avais ce filet de sécurité.
Comment en êtes-vous arrivée au granola ?
Par la tarte ! J’ai d’abord eu ma "Fabrique de tarte" avec mes créations réalisées en collaboration avec le meilleur ouvrier de France, Nicolas Bernardé. Je faisais des tartes classiques, avec un twist. Comme ma tarte au chocolat avec un moelleux à cœur. Et je travaillais déjà beaucoup le bio, en direct avec des producteurs. Jamais vous n’auriez trouvé une tarte à la fraise en dehors de la période d’avril à juin. Nous avons beaucoup travaillé sur la qualité et le processus de fabrication. Cette exigence m’a permis d’écrire mes livres de cuisine. Mais la tarte est exigeante…