Intercepté par JAM., chez lui, à Miami, Iggy Pop se pose tranquillement dans un divan pour expliquer son rapport à la radio. "C’est amusant de voir comment les mecs un peu âgés comme moi font quand on leur propose ce genre d'émission", dit-il en souriant. "En règle générale, ils fouillent dans leur vieille collection de disques pendant un an. Et puis, ils arrêtent pour partir en tournée... Je sais de quoi je parle : j’ai fait pareil ! Je passais du Neil Young ou des trucs de Link Wray. Mais à un moment, j’ai songé à pérenniser mon émission. C'est comme ça que j’ai décidé de me consacrer à la musique actuelle. À partir de là, j’ai commencé à écouter des tas de choses. Un des premiers genres qui m’a semblé pertinent pour mon émission, c'était le punk. Le plus sale et crasseux possible. Ensuite, je me suis intéressé au jazz, à des trucs détendus, mais jamais chiants. Et enfin, je me suis penché sur les musiques expérimentales. Je me suis mis à éplucher les productions d'Ewan Merrett, de Noveller ou de Stockhausen." En novembre 2021, Iggy Pop diffuse deux morceaux de Catherine Graindorge dans son émission. "C'était totalement inattendu", commente-t-elle. "Quand j'ai réalisé que tout ceci était bien réel, j'ai envoyé un petit e-mail de remerciement au producteur de l'émission." Sur le ton de la plaisanterie, la violoniste en profite pour suggérer une collaboration avec Iggy Pop. La belle histoire aurait dû s'arrêter là... Quelques jours plus tard, pourtant, un petit message illumine l'écran de GSM de la musicienne : "Hello Catherine, I would love to make a track. Iggy."