La question de l’obligation vaccinale est d’actualité. La vaccination des soignants fait débat. Faut-il envisager d’imposer la vaccination à tous les adultes ? Catherine Fonck apporte des nuances. Pour elle, il faut aussi se poser la question de la faisabilité. "Une fois qu’on oblige, il faut contrôler. On va envoyer la police ?", se demande la députée. Et quelles seront les sanctions ? Pour elle, "on n’est pas allé au bout de la logique de persuasion". Elle estime que, parmi les non-vaccinés, "il y a un tout petit pourcentage d’antivax". Ensuite, il y a aussi "un plus gros pourcentage de personnes qui ont des doutes et qui sont aussi victimes de désinformation". Elle plaide alors pour une approche individuelle de ces personnes. "Cela prend 10, 15, 20 minutes pour les rassurer, les convaincre et leur montrer la réalité des chiffres et des études", explique-t-elle.
Pour Catherine Fonck, on peut se poser la question d’une obligation vaccinale. "Je comprends qu’on l’aborde et il ne faudra pas l’aborder en toute dernière minute", dit-elle. Mais pour elle, la priorité, c’est le booster, la troisième dose et convaincre les non-vaccinés. Catherine Fonck évoque ainsi une étude "sur plus de 800.000 personnes qui montre que le booster permet de réduire la mortalité de 90%". Pour fin décembre, il faudrait que "4 millions de personnes en Belgique reçoivent leur booster", pour qu’il n’y ait pas plus de six mois entre la dernière dose reçue et l’injection du booster, selon elle.
Quant à la vaccination du personnel soignant, Catherine Fonck, en tant que médecin, estime que "c’est un devoir pour un soignant de se faire vacciner". Pour elle, la manifestation du personnel soignant, cette semaine, un personnel "qui est au front, avec courage", c’est aussi "une sensation d’être abandonné et d’être menacé avec cette histoire de vaccination". Pour elle, il faut que le ministre de la Santé "retrouve du dialogue avec les représentants des soignants et des infirmiers".