Le Comité de développement stratégique de Charleroi, a été convoqué par Paul Magnette (PS), en sa qualité de bourgmestre de Charleroi, et Olivier Chastel (MR)- le ministre fédéral du Budget est parmi les membres du Comité. Ce dernier rassemblant syndicalistes, chefs d'entreprise et politiques, se réunira vendredi matin pour examiner les conséquence de l'annonce de la direction de Caterpillar.
André Antoine (cdH): "Je veux explorer toutes les pistes"
Interrogé sur les ondes de Bel RTL, André Antoine affirme qu'il rencontrera la direction et les syndicats pour faire le point sur la situation. Quant à une éventuelle aide publique si le plan de l'entreprise prévoit des prépensions, André Antoine consent qu'il "faudra en discuter, immanquablement, du fait même de la pyramide des âges des travailleurs" de Caterpillar mais "nous n'en sommes pas encore là".
"Moi, je veux explorer toutes les pistes. Caterpillar, c'est plus que les 850 emplois, c'est un grand symbole de l'économie de la région de Charleroi, de l'économie wallonne. C'est très important que nous puissions, avec la direction et le monde syndical qui a toujours été très responsable au sein de Caterpillar, dégager des pistes d'avenir", ajoute-t-il.
Il insiste sur l'importance d'accorder "une considération première pour les travailleurs", qui sont, selon lui, victimes également d'une dépréciation en Europe "parce que Caterpillar, à y bien regarder, c'est une chute des commandes pour notre continent."
Ecolo veut une réaction du gouvernement fédéral
La co-présidente d'Ecolo Emily Hoyos a plaidé pour un "sursaut du gouvernement fédéral et de l'Europe". "Cette décision est d'une grande violence pour les travailleurs touchés, directs et indirects, et leurs familles", réagit-elle. "Après Ford Genk, après Arcelor Mittal, et avec maintenant Caterpillar, ce sont des milliers de travailleurs qui doivent difficilement se dire que 'la crise, c'est pire ailleurs', comme d'aucuns tentent de leur faire croire."
Au delà du choc, Ecolo estime qu'il est "inadmissible de se résigner à une impuissance dans laquelle les remèdes périmés proposés par l'Europe et le gouvernement fédéral nous plonge". "Que va dire le Premier ministre à ces travailleurs? Va-t-il leur dire, droit dans les yeux, que ce qui les attend, c'est la dégressivité de leurs allocations de chômage s'ils ne retrouvent pas rapidement un emploi?" Le sursaut politique réclamé par Ecolo doit viser à empêcher "tout dumping fiscal, environnemental et social à l'intérieur de l'Europe".