Plus de 1600 des quelque 2000 travailleurs de Caterpillar Belgium à Gosselies (Charleroi) ont quitté l'entreprise depuis la mise en oeuvre du plan de restructuration. Celui-ci avait été annoncé aux syndicats voici un an, le 2 septembre 2016 précisément.
Pour l'heure, aucun accord n'est encore officiellement intervenu avec un repreneur pour l'occupation du site. Le fabricant de génie civil avait surpris en annonçant la fermeture complète du site. Il avait justifié sa décision par sa taille, sa prétendue surcapacité de production ainsi que les coûts qu'il générait par rapport à d'autres sites de production.
Au cours de la phase d'information et de consultation de la procédure Renault, les syndicats ont tenté de contredire les éléments d'analyse de la direction. Une poignée de cadres de l'entreprise a même proposé une alternative avec un projet d'assemblage de chargeuses sur pneus, susceptible d'occuper 400 personnes. Après quelques jours de réflexion, le groupe l'écarta. Ce qui amena progressivement syndicats et direction à négocier un plan social.
Deux préaccords furent validés
Après plusieurs semaines d'intenses négociations, émaillées de journées de grève, deux préaccords furent arrêtés entre direction et syndicats fin février et début mars. Ceux-ci prévoyaient une série de primes pour le personnel ouvrier et employé reposant notamment sur l'ancienneté.
Les deux accords furent dans la foulée validés par le personnel ouvrier (74,45%) et employé (95,68%). Dans son scénario de fermeture du site, le groupe américain a opté. L'essentiel du personnel a quitté l'entreprise un an après l'annonce de la restructuration.