Ces 8 dernières années, les hommages aux victimes du tremblement de terre et du tsunami furent nationaux. Depuis mars 2012, Premier ministre, membres de la famille impériale ou parlementaires convergeaient vers Fukushima, pour une cérémonie du souvenir. 2020 fera exception. L’épidémie survenue après l’apparition du nouveau virus contraint le Japon à l’annulation. Les commémorations sont réduites à peau de chagrin : une minute de silence sera observée au moment précis où la vie des habitants de Fukushima bascula, le 11 mars 2011.
Etat des lieux
Neuf ans après l’accident et avant les Jeux Olympiques, la centrale de Fukushima est toujours debout. Les bâtiments des réacteurs (trois avaient été soufflés par des explosions) ont été reconstitués. L’ensemble paraît cela dit encore bien fragile, décrépi. A l’intérieur, le combustible fondu, résultant de la fusion des cœurs des réacteurs, gît toujours dans l’enceinte de confinement. Son extraction ? Une opération tellement délicate qu’on n’en verra pas le bout avant 2050 au mieux.