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Casser les codes : un film qui vous fera aimer le monde de la technologie

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Par Maureen Loader

" Casser les codes " est un long métrage qui nous montre que la détermination et le courage peuvent nous mener partout, même en étant femme dans un milieu encore très masculin.

Le Pitch :

Le film " Casser les codes " raconte le parcours de femmes qui se frayent un chemin dans le monde de la technologie. Ces histoires nous guident au travers différents métiers méconnus du domaine des STIM (Science – Technologie – Ingénierie – Mathématique) et bouleverseront sans nul doute votre vision de ces professions qui sont véritablement l’avenir.

Ce long métrage répondra également à une série de questions afin de briser les stéréotypes et préjugés qui sont encore en place dans le domaine des métiers de la Technologie. Sans être un film naïf, ce film nous montre les difficultés que ces femmes emblématiques surmontent afin de devenir les modèles d’inspirations qu’elles sont aujourd’hui pour les jeunes générations, en étant fières et ravies du trajet qu’elles ont accompli. Ce film, c’est avant tout des histoires inspirantes, mais également des histoires de partage.

Casser les Codes est un film réalisé par Safia Kessas, à l’occasion de la sortie de ce long métrage le 8 décembre 2021 à 23h sur La Une, Safia nous parle de ce film.

Safia Kessas, journaliste, autrice et réalisatrice, nous dit travailler depuis assez longtemps maintenant sur les questions d’égalité dans les médias. C’est grâce à ces questions qui surgissent régulièrement, qu’elle s’est alors demandé ce qu’il en était des métiers de la technologie.

" A force d’aborder ces questions je me suis rendu compte qu’il n’y avait absolument aucun support sur cette question des femmes dans les métiers de la technologie alors que le déséquilibre est vraiment important. Les chiffres sont assez catastrophiques alors qu’on est dans une société qui est en pleine digitalisation. Je me suis dit qu’il y avait une page blanche qu’il fallait commencer à écrire, que c’était notre rôle en tant que média de service public de pouvoir offrir à la fois des clés de compréhension sur cette question et en même temps offrir de nouveaux rôles modèles. "

Quelle est l’intention derrière ce film ?

" Faire un effet Scully, c’est vraiment le but du film. C’est qu’après avoir vu ce film, le public se dise ‘en fait les métiers de la technologie, ce n’est vraiment pas compliqué‘ ".

Effet Scully : Le personnage de Scully dans la série TV X-Files a influencé la vision que les femmes ont des mathématiques et a permis aux femmes de davantage se projeter dans les métiers et/ou études de ce secteur

« Elles partent avec un déficit »

Dans le film, nous voyons des femmes vivre des difficultés auxquelles les hommes ne sont pas vraiment confrontés dans ce milieu, pour Safia Kesas, il est clair que, même si ces femmes partent avec les mêmes chances en termes de capacité, elles ne partent certainement pas avec les mêmes chances en termes de rôle social.

" En termes de capacité elles partent exactement avec les mêmes chances. En termes de rôles sociaux dans lesquels elles sont enfermées dès le plus jeune âge, là, effectivement, elles partent avec un déficit ".

Safia poursuit en expliquant qu’elle a voulu mettre en avant certaines filières qui sont spécifiques à la formation des femmes dans les métiers de la technologie : " Interface 3, elles, forment les femmes en non-mixité parce que justement ça a un effet sur les compétences et sur la confiance en soi. Quand on est minoritaire dans une formation et qu’on est la seule femme sur 10 hommes par exemple, ça induit d’autres types de comportements de censure et d’autocensure. "

Le film dénonce également les travers que les femmes peuvent vivre dans les métiers de la technologie, qui sont des métiers fortement masculinisés. Selon Safia Kessas, il faut casser les codes aussi de l’imagerie collective :

" Quand on arrive dans un milieu ou l’imagerie collective ce sont des clichés du geek, comme des Steve Jobs ou des Mark Zuckerberg, des geeks derrière des ordinateurs qui travaillaient la nuit avec des pizzas. Dans l’imagerie collective on n’a pas l’idée d’avoir des femmes qui sont aussi des mères de famille, ou pas, et qui combinent l’éducation des enfants avec un métier qui parfois leur permet de concilier la vie privée et professionnelle. "

L’importance de la diversité dans les métiers de la tech’

Safia Kessas souligne également l’importance de trouver autant de femmes que d’hommes dans ces métiers et pointe du doigt les faiblesses de ceux-ci.

" Les femmes ont autant leur place dans ces métiers-là, si pas plus, parce qu’on apprendra aussi en regardant le film que les femmes peuvent aussi avoir plus de sensibilité sur certaines questions et il faut en avoir si on veut aussi que la technologie soit équitable. Ce sont des gens qui font la technologie, elle ne se fait pas toute seule. Par conséquent, on a besoin de ce genre de profil pour faire de bons outils. Leur profil est donc hautement recherché aujourd’hui, dans un premier temps pour cette raison, mais aussi parce que le secteur est en pénurie. "

Des métiers atteignables

Ces femmes, ont rencontré parfois des difficultés mais leurs histoires nous montrent que l’on peut réussir malgré tout dans le domaine des métiers STIM.

" Toutes ces femmes elles ont rencontré parfois du sexisme, parfois du racisme ; parfois elles ont été confrontées elle-même à leurs propres limites comme le syndrome de l’imposteur, mais finalement, elles ont réussi à leur façon à surmonter tout ça et elles sont arrivées chacune là où elles avaient envie d’arriver. Le film ne gomme pas le fait qu’elles s’occupaient de leurs enfants, ça peut aussi être pris en considération par les entreprises. "

Un film qui dénonce les problèmes que les femmes vivent en interne dans certaines entreprises, mais qui démontre surtout que nous pouvons toutes et tous réussir dans ces métiers d’avenir que sont les professions des TIC. Découvrez ces incroyables profils dans ce long métrage " Casser les codes " réalisé par Safia Kessas, ce samedi 8 décembre à 23h sur La Une !

Si vous êtes curieux et curieuses, le film sera visible lors d’une avant-première, le 7 décembre au Kinograph à Bruxelles, dès 19h, et suivi d’un débat, en présence de la réalisatrice et des femmes qui ont participé au tournage.
Inscription gratuite :
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