Ce dimanche 10 septembre avait lieu à La Monnaie la création mondiale du tout premier opéra de Bernard Foccroulle, Cassandra, qui, comme son titre le suggère, s’inspire du mythe de Cassandre, fille de Priam qui a le don – et la malédiction – de prévenir les catastrophes à venir sans jamais être entendue et crue.
Après avoir dirigé l’opéra de La Monnaie durant une quinzaine d’années, après avoir été à la tête du Festival d’Aix-en-Provence, le compositeur Bernard Foccroulle s’est lancé dans la composition de son premier opéra, Cassandra, dont le sujet est d’une actualité criante. S’inspirant du mythe grec de Cassandre, fille Priam, roi de Troie, qui est frappée de la malédiction de prédire l’avenir et les catastrophes sans être crue ni entendue, l’opéra nous raconte l’histoire de Sandra, une glaciologue qui tente d’éveiller les consciences au changement climatique et à l’imminente tragédie qui se profile.
Et comme l’explique Nicolas Blanmont, pour réaliser cet opéra, Bernard Foccroulle et toute son équipe ont analysé non seulement le mythe de Cassandre, mais ont également organisé des séances de travail avec deux grandes activistes climatiques belges, Adélaïde Charlier et Anuna De Wever. Ils les ont notamment questionnés sur le vécu d’une activiste aujourd’hui, sur leur rapport avec leur famille, etc.
Ajouter à ce sujet, un très bon livret de Matthew Jocelyn, une magnifique partition de Bernard Foccroulle et une mise en scène efficace de Marie-Eve Signeyrole, cette Cassandra de Bernard Foccroulle assure un très beau spectacle, à voir à La Monnaie jusqu’au 23 septembre.