Certes, les pompiers de Tubize n'en sont pas fiers, mais ils tiennent à nous faire visiter leur lieu de travail.
En 2010, c’est un comble, la caserne a été le premier bâtiment public sous eau lors de la crue de la Senne et des inondations. Le sous-sol en porte encore les stigmates : les portes coupe-feu n’ont, par exemple, pas été remplacées. "Et une des deux chaudières est régulièrement en panne", ajoute Olivier Delhalle, délégué SLFP.
Son collègue et homologue syndical nous montre l’installation électrique, "dangereuse, à revoir complétement".
Les deux hommes poursuivent la visite, nous montrent les toilettes et leurs fuites, les douches "que certains n’ont jamais vu fonctionner".
Au détour d’un couloir vieillot, on croise un autre pompier, un des "anciens". Il souhaite rester anonyme, mais il veut aussi dénoncer l'état de décrépitude de cette caserne, sa caserne, et le règne de la débrouille qui s’est progressivement instauré : "On réclame, mais on n'obtient rien. Si vous avez besoin de quelque chose, amenez-le ! Moi, j’ai déjà installé ici ma propre imprimante, j'ai dû fournir un tas de choses, même des punaises ! Chaque jour, on joue au MacGyver…"