La soirée de clôture de CAP48 a été marquée par un montant record de 7.625.014 euros récoltés. "Casa Clara" est une maison de répit qui offre des moments de détente et de ressourcement aux parents et aux proches d’enfants porteurs d’un handicap ou d’une pathologie lourde. Fanny Calcus, à l’origine de cette initiative, témoigne au micro de La Première : "Notre approche du répit est vraiment centrée sur les personnes qui entourent l’enfant, donc ses parents et ses frères et sœurs aussi, qui ont un rôle important à jouer dans ces accompagnements, en leur offrant vraiment un espace pour se rencontrer, partager, mais aussi se détendre en étant encadrés par des professionnels de l’accompagnement pour vraiment sortir de la difficulté du quotidien, de la lourdeur du quotidien, pour trouver la force de continuer".
"Le répit est vraiment un long cheminement. Notre message est qu’en prenant soin de soi, on peut vraiment prendre soin de l’autre différemment et trouver la force de continuer", poursuit-elle. "Nous, à la Casa Clara, on se concentre sur les aidants proches et c’est super important et très difficile aussi pour un parent d’accorder sa confiance à quelqu’un d’autre pour veiller sur lui. C’est quelque part la condition sine qua non pour être libre ou avoir un sentiment de liberté pour s’accorder un moment pour soi. Et ça se passe en général grâce à d’autres services de répit dont on souligne toute l’importance aussi ici".
En prenant soin de soi, on peut vraiment trouver la force de continuer
Fanny Calcus a créé Casa Clara et partant de son expérience personnelle : "En accompagnant notre second enfant, Clara, il y a une quinzaine d’années, j’ai vraiment cherché un espace de répit comme celui-là. Et la reconstruction après son décès a fait un cheminement qui a abouti à une structure comme celle-là, le fait de pouvoir offrir à d’autres ce soutien tellement nécessaire avec un cadre et beaucoup d’attention pour prendre soin d’eux".
"Le financement de CAP48 nous permet de poursuivre et de structurer dans la durée notre activité. Il y a trois ans, on démarrait en matière de recherche de financement structurel, et ce soutien nous a vraiment permis d’officialiser mon rôle de coordinatrice dans l’ASBL, que j’exerçais bénévolement depuis de nombreuses années, et ça permet effectivement de structurer toute l’organisation, et donc de multiplier les prises en charge possibles en matière de répit sur une année", ajoute-t-elle.
"Les soutiens dont on bénéficie sont ponctuels. Chaque année au cours du dernier trimestre, on se demande quels sont les moyens dont nous disposerons pour continuer l’année suivante, et c’est une situation extrêmement fragile par rapport au nombre de demandes qui est croissant. Et ces demandes émanent tant des familles que des professionnels, qui nous recommandent auprès de leurs bénéficiaires. C’est donc une situation extrêmement tendue".
Plus de 500 bénéficiaires
"Sur une année, en vitesse de croisière, on espère toucher entre 500 et 550 bénéficiaires, donc des parents, des fratries et aussi, ponctuellement, l’enfant en situation de handicap, mais dans le cadre d’activités très spécifiques. Et c’est dirigé vers les familles d’enfants, quel que soit leur âge et quel que soit leur handicap. Donc, ça, c’est vraiment un aspect important de notre projet et un aspect qui reste innovant, c’est qu’on n’a pas de critères en matière de types de handicap ni en termes d’âge. On est installés depuis trois ans à Bruxelles, mais on existe depuis plus de huit ans maintenant".