LE CLIENT
Asghar Farhadi n’est pas un nouveau venu à Cannes ; en 2013, son drame familial "Le passé " avait permis à l’actrice Bérénice Béjo de décrocher le Prix d’interprétation féminine. Quant à son film précédent, "Une séparation", il lui avait valu l’Ours d’Or à Berlin en 2011.
Visiblement, la sphère familiale fascine Farhadi. Dans son nouveau film, "Le client", un jeune couple se retrouve à aménager dans un appartement précédemment occupé par une prostituée. Alors que la femme est seule chez elle, elle ouvre par inadvertance la porte à un client de l’ancienne locataire, qui la surprend dans son intimité. La femme se sent déshonorée et ne veut pas porter plainte. Lorsque son mari la retrouve, une question l’obsède : que s’est-il vraiment passé ?
Dans son cinéma, Asghar Faradi écrit des tragédies grecques contemporaines, où le poids du destin entraîne ses personnages vers une fatalité inéluctable. "Le client" n’est sans doute pas son film le plus fort, le personnage du mari y est furieusement antipathique, mais ce cinéma d’auteur-là n’a vraiment pas usurpé sa place en compétition.