Cet état des lieux du climat européen montre également le réchauffement encore plus rapide de l'Arctique avec en moyenne +3°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Si 2021 n'est pas une année record pour l'Arctique, la température enregistrée a malgré tout été 0,4°C plus élevée que la normale et des incendies ont ravagé la région, notamment l'est de la Sibérie, relâchant 16 millions de tonnes de carbone (4e volume le plus élevé depuis le début des mesures en 2003).
La banquise du Groenland a fondu comme jamais, enregistrant sa plus faible étendue jamais mesurée, 72% en dessous de la normale.
Sous l'influence de températures plus élevées que la normale et de vents du sud, la glace a largement fondu pendant l'été, laissant l'est du Groenland quasiment sans banquise à la fin de la saison.
"Les scientifiques, notamment le Giec (experts climat de l'ONU), nous ont prévenus que le temps commence à manquer pour limiter le réchauffement à +1,5°C", objectif le plus ambitieux de l'Accord de Paris, a commenté Mauro Facchini, directeur de l'Observation de la Terre à la Commission européenne. Dans son dernier rapport publié début avril, le Giec a notamment souligné qu'il fallait totalement réformer l'économie et faire plafonner les émissions d'ici moins de trois ans pour espérer maintenir un monde "vivable". Le rapport de Copernicus "souligne la nécessité d'agir, les événements extrêmes liés au climat se produisent déjà en Europe", a insisté Mauro Facchini.