Les vélos-taxis, motos-taxis et tuk-tuks, moyens de transport populaires accusés d’être responsables de la majorité des accidents mortels, sont interdits depuis lundi dans l’essentiel de la capitale économique du Burundi, Bujumbura, a annoncé le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique.
"La mesure de respect du nouveau périmètre interdit d’accès aux tricycles, motos et vélos taxis au centre de la ville de Bujumbura entre bel et bien en vigueur à partir de ce lundi 21 mars 2022", a déclaré dimanche sur Twitter le ministère.
"GARE AUX RÉCALCITRANTS", a-t-il également prévenu dans un message tout en majuscules, destiné aux détracteurs de cette mesure très impopulaire, critiquée sur les réseaux sociaux et les médias indépendants.
Lundi dès l’aube, de nombreux policiers armés étaient postés sur les différents axes qui donnent accès à la zone interdite, ont témoigné à l’AFP une source administrative locale et des témoins.
Jusqu’ici, ces quelque 20.000 véhicules à deux ou trois roues avaient accès à tous les quartiers de Bujumbura, de loin la plus grande agglomération du pays (1,2 million d’habitants), à l’exception du centre-ville.
La nouvelle mesure ne leur donne plus accès qu’à quelques secteurs de sa périphérie.