Belgique

Budget: "Le pouvoir d'achat du citoyen est préservé", selon Elio Di Rupo

Steven Vanackere (ministre de Finances) et Laurette Onkelinx (ministre de la Santé et des Affaires sociales) ont accompagné Elio Di Rupo lors de la conférence de presse annonçant les mesures contenues dans l'accord budgétaire

© RTBF

"Jamais dans l'histoire de notre pays, en un an, on avait réalisé un effort aussi important". Lors de la conférence de presse qu'il a donnée ce dimanche matin en compagnie de ses ministres des Finances, des Affaires sociales et du Budget, Elio Di Rupo a tenu à souligner l'importance de l'accord obtenu cette nuit.

"Le pouvoir d’achat des citoyens est préservé et la compétitivité des entreprises est sauvegardée" par les mesures décidées par le gouvernement, estime le Premier ministre. Ce dernier précise que l'accord intervenu cette nuit ne comporte "pas d’augmentation de la TVA, pas de baisse des salaires minimum, ni des montants des pensions, ni des allocations familiales".

"Avec ce contrôle budgétaire, le gouvernement prouve qu’il assume ses responsabilités. Est-ce que cela a été difficile? Oui. Mais l’essentiel est atteint: un contrôle rigoureux, responsable et qui préserve les intérêts du citoyen", a précisé le chef du gouvernement. 

Un gouvernement qui a consenti un effort provisionnel en plus du contrôle initialement prévu. "Nous avons pris en compte la possibilité d’une situation économique plus mauvaise encore", a résumé le chef de l'exécutif qui n'était pas peu fier de préciser qu'avec "ce budget, notre pays est un des meilleurs élèves en Europe".

"L’objectif de limiter le déficit 2012 à 2,8%, nous allons le réaliser, c'est déjà une victoire en soi", a surenchéri Steven Vanackere, le ministre des Finances.

Accord au conclave au bout d'une semaine de négociation

Dans une courte déclaration faite à la sortie du conclave, le Premier Ministre Elio Di Rupo avait signalé que les négociateurs s'étaient mis d'accord sur les moyens de réajuster le budget 2012 à hauteur d'1,819 milliard d'euros et de geler quelque 650 millions d'euros de dépenses.

"Le Conseil des Ministres restreint a fait le choix de la rigueur soutenable afin d'encourager la relance économique. Cela permet, a-t-il insisté, de respecter les engagements de la Belgique de retour progressif à l'équilibre budgétaire vis-à-vis de l'Europe".

L'ajustement permet de limiter le déficit de 2012 à 2,8% - la limite européenne est fixée à 3% - sans toucher au pouvoir d'achat des citoyens, et à la compétitivité des entreprises, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre n'a pas caché sa satisfaction quant au travail accompli. La durée des négociations - une semaine- tient selon lui au fait qu'il y a six partenaires autour de la table.

"Celui qui fume doit se demander s'il ne ferait pas mieux d'arrêter"

Pour la Vice-première ministre cdH Joëlle Milquet, il s'agit d'un "accord équilibré qui assainit sans meurtrir et qui ne touche ni à la croissance ni à la compétitivité ni à l'emploi ni aux politiques sociales". A ses yeux, les ministres autour de la table ont trouvé "le bon équilibre pour respecter les objectifs du gouvernement mais en le faisant de la manière la plus douce possible".

La satisfaction était aussi de mise dans le chef du ministre Steven Vanackere.

Pour lui, le gouvernement a surtout réalisé des économies sur son propre fonctionnement et en faisant peu ou pas appel à de nouvelles recettes.

"Celui qui fume beaucoup devra peut-être commencer à se demander s'il ne ferait pas mieux d'arrêter. Certaines transactions boursières et banques étrangères devront contribuer à la stabilité budgétaire du pays", a-t-il commenté.

Au passage, le Vice-premier ministre social-chrétien flamand a mis en avant des mesures, un moment sur la table, qui n'ont pas été retenues: une amnistie fiscale pour l'argent placé à l'étranger, le report dans le temps du remboursement des sommes dues par l'Etat au citoyen dans le cadre de la déclaration fiscale.

Plutôt souriant lui aussi, le Vice-premier ministre et ministre Open Vld des Pensions Vincent Van Quickenborne a souligné que l'accord était très équilibré et qu'il n'alourdissait pas les charges des familles, des consommateurs et des entreprises.

Selon lui, les mesures fiscales rapporteront 50 millions d'euros, ce qui représente une paille dans un ajustement de 2,5 milliards d'euros - 1,8 milliard plus 650 millions de gel de dépenses -.

"La gestation de l'accord a certes duré sept jours, mais cela a permis de trouver quelque 2,5 milliards d'euros", a-t-il dit.

Julien Vlassenbroek avec Belga

La reprise du Conclave

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