La réalisation d’un deuxième album est un cap important, parfois difficile. Comment avez-vous envisagé ce disque ?
Gilles Dewalque : il y a une continuité naturelle entre les deux albums. On y retrouve forcément nos différents "filtres" pour aborder la musique. Mais on a travaillé d’une autre manière en termes de temps, de composition. Parce qu’on voulait justement éviter au maximum de se répéter. Le premier album s’était construit en tournée, entre deux dates, dans la foulée du premier EP. Celui-ci ci est le résultat de deux ans de travail, de concentration, d’évolution.
Maxime Lhussier : comme fil conducteur, on voulait que les morceaux continuent de nous toucher, même après les deux ans de processus.
L’impression qui s’en dégage est plus mélancolique, avec des influences multiples et un coté "urbain" plus marqué…
Maxime Lhussier : oui, sans doute que la plupart des morceaux sont plus "profonds", tristes ou mélancoliques. C’est un peu comme les films dramatiques dont on se souvient le mieux. Ce sont souvent les sentiments qui nous touchent le plus et qui on donc plus de chance de continuer à nous toucher même après deux ans de travail.
Gilles Dewalque : l’univers de Pale Grey reste profondément pop-rock. Mais d’autres sons, comme ceux venus de la rue, du Hip-Hop, sont plus présents parce qu’on s’est décomplexés. Par exemple, dans "Late night" il y a Serengeti, un MC de Chicago, qui est venu donner une autre dimension au morceau. Cette pluralité d’influences reflète ce que les différents membres du groupe écoutent, mais aussi une démarche davantage de producteur plutôt que de musicien. On a voulu être le plus créatif possible, notamment en changeant parfois d’instrument. Du coup, les connexions entre les différents styles musicaux se révèlent plus facilement.