Après l'élan de solidarité viennent parfois les difficultés. C'est ce que vivent certaines familles qui hébergent des Ukrainiens. La Région bruxelloise souhaite les soutenir psychologiquement. Ce samedi matin, au centre Pachéco, une vingtaine de personnes ont pu s'exprimer en présence de psychologues.
"On fait partie des chanceux. Je pense qu'il y a des histoires un peu moins sympathiques. Nous, on a une famille. Ce sont deux parents et trois enfants. Deux adolescents, une petite-fille. Imaginez-vous : on est à trois mois d'accueil. Il faut un vrai travail psychologique pour se dire qu'on avance, qu'on continue" témoigne un hébergeur bruxellois. Il salue l'initiative régionale, d'autant qu'il affirme ne pas avoir été accompagné depuis le début de l'hébergement.
Expliquer quelle posture on peut prendre
"On voulait dire merci à ces gens d'une part. Et d'autre part, leur dire que s'ils ont des soucis, des préoccupations, c'est l'occasion de les partager, notamment avec un psychologue thérapeute qui connait bien cette question des réfugiés et qui peut expliquer quelle posture on peut prendre", explique Luc Detavernier, le directeur de la plateforme santé mentale à Bruxelles et cheville ouvrière de l'initiative.
A l'approche des vacances, certains hébergeurs souhaitent partir, sans pour autant confier leur logement à leurs hôtes. Ce qui peut susciter un sentiment de culpabilité.