En juillet prochain, un refuge pour personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) ouvrira ses portes à Bruxelles. C'est une première en Belgique, a appris la RTBF. Le refuge s'adresse aux 18-25 ans expulsés du domicile familial par leurs parents, en raison de leur orientation sexuelle. Le projet, porté et coordonné par l'ASBL Midnimo, a reçu le soutien de la Ville de Bruxelles ainsi que de plusieurs CPAS bruxellois.
Des refuges pour jeunes LGBT, il en existe dans d'autres pays d'Europe et ailleurs dans le monde. En France, l'association Le Refuge est une structure connue et reconnue, avec des lieux d'accueil à Paris, Lille, Montpellier... Mais à Bruxelles, quand un(e) jeune est chassé(e) de chez lui (elle), après avoir annoncé son homosexualité par exemple, c'était un peu la débrouille pour trouver un logement. Auprès d'autres membres de la famille, d'amis mais certains viennent également à dormir à la rue. "Très concrètement, ce refuge consistera en un hébergement temporaire et un accompagnement", explique Dimitri Verdonck de l'ASBL Midnimo, qui existe depuis une année. "Des personnes pourront d'adresser à nous. Selon une série de critères, ils pourront bénéficier d'un logement. L'accompagnement vise à soutenir le jeune dans sa réinsertion: recherche d'un emploi, d'un logement durable, soutien psychologique, soutien juridique quand cela est nécessaire, activités culturelles."
Un appartement pour quatre jeunes dans un lieu sécurisé
Midnimo souhaite aider, responsabiliser, autonomiser sur base d'un contrat signé avec le jeune. Mais la priorité, c'est de lui offrir un toit. Un appartement, situé à une adresse tenue secrète pour des raisons de sécurité, sera aménagé et entièrement équipé. Il compte deux chambres et peut accueillir quatre jeunes. Fin 2018, l'objectif est de passer à 10 jeunes dans deux appartements. Pour ce projet, Midnimo s'est inspiré du modèle parisien. "Là, le refuge compte 20 places d'accueil pour environ 200 jeunes aidés par an." Le public cible, on l'a dit, ce sont des jeunes de 18 à 25 ans. "Avant 18 ans, il existe déjà des structures en Fédération Wallonie-Bruxelles. 25 ans est une limite qu'on se fixe. Nous nous adressons prioritairement à des jeunes exclus du domicile et qui se retrouvent à la rue."