À l’occasion du premier anniversaire de l’arrestation du militant politique anti-corruption Alexeï Navalny, une quinzaine de membres de l’ONG Amnesty International ont réclamé lundi matin sa libération au travers d’une action non autorisée devant l’ambassade de Russie à Bruxelles. Une pétition de quelque 18.000 signatures récoltées en Belgique a pu être déposée dans la boîte aux lettres.
Les participants portaient des masques à l’effigie d’Alexeï Navalny et tenaient sept bannières d’un peu plus de 1,5 mètre de long chacune. Ces banderoles ont été accrochées aux barrières séparant le trottoir de l’ambassade et la route. Elles répétaient le message "Free Navalny" en marge du visage de l’opposant au président Vladimir Poutine.
"Au cours des 12 derniers mois, les autorités russes ont lancé une campagne de répression sans précédent visant Alexeï Navalny, ses partisans et les organisations de la société civile, détruisant tout ce qu’il reste des droits à la liberté d’expression et d’association dans le pays", observe Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. En exil à l’étranger, Ivan Jdanov et Leonid Volkov, liés au Fonds de lutte contre la corruption (FBK) créé par Alexeï Navalny, ont été catalogués comme "terroristes et extrémistes" par la Fédération de Russie, selon une information parue dans la presse en fin de semaine dernière, après consultation de la liste du service russe des renseignements financiers. Leurs avoirs en Russie sont désormais bloqués.