Le parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert à la proposition d'ordonnance transitoire qui doit permettre à de nombreux chauffeurs LVC mis devant le fait accompli de la fermeture de la plate-forme Uber de reprendre le travail samedi.
Il y a eu 51 voix pour (la majorité+ Victoria Austraet), 23 contre (MR; cdH; N-VA; Vlaams Belang) et 12 abstentions (PTB; Agora et David Weytsman, MR). Ce dernier a souhaité marquer malgré tout son soutien à la réouverture de la plate-forme Uber au bénéfice de chauffeurs à l'arrêt depuis une semaine.
Cette proposition a été engagée dans une course contre la montre. Elle a été élaborée durant le week-end dernier, après la décision d'Uber de fermer la plateforme Uber X le 26 novembre, à la suite d'une décision de la cour d'appel de Bruxelles qui lui fut défavorable. Cette décision a brutalement privé des centaines de chauffeurs LVC (location de véhicule avec chauffeur) de leur travail à temps plein ou partiel.
Initialement, le texte, baptisé "ordonnance sparadrap", a été déposé par les trois partenaires flamands de la majorité, et DéFI, et soutenu par le MR et le cdH, mais pas par Ecolo et le PS - pourtant membres du gouvernement. Destinée à aider les chauffeurs concernés à reprendre temporairement le travail, dans l'attente de l'entrée en vigueur de la réforme plus vaste de l'ordonnance taxis-LVC, la proposition a été sensiblement remaniée pour intégrer le contenu de la solution adoptée jeudi par le gouvernement bruxellois en partie basée sur l'avis du Conseil d'État. Elle entrera en vigueur samedi et le rester jusqu'au 22 juillet prochain, voire jusqu'au 22 octobre, en cas de nécessité. Le gouvernement bruxellois en décidera si la réforme globale de l'ordonnance taxi-LVC tarde à venir di'ci l'été..
L'ordonnance temporaire permettra aux exploitants-chauffeurs LVC, privés d'accès à la plateforme Uber X par la société Uber, de reprendre leur travail en Région bruxelloise sous plusieurs conditions.