La décision est tombée le 16 décembre : le gouvernement bruxellois a adopté le cahier des charges prévoyant le chantier de "réhabilitation de la rampe tram du pont Van Praet". Plus précisément : une démolition-reconstruction de cet ouvrage d’art datant de 1978. Celui-ci est accolé au pont Van Praet, longe le canal ainsi que le centre commercial du Docks. Il voit chaque jour circuler des trams 3 et 7 de la STIB.
Si décision a été prise de démonter la rampe intégralement, c’est pour se conformer aux constats de l’audit présenté début 2018 par Pascal Smet (one.brussels), ancien ministre régional des Travaux concernant la santé des 92 ponts et viaducs situés sur le territoire bruxellois. Rien d’alarmant pour la plupart, des rénovations ont été programmées. Reste que trois d’entre eux sont à l’époque présentés comme potentiellement dangereux.
Lesquels ? Le pont (Marchant) de la Petite-Ile, à Anderlecht, datant de 1936. Il est fermé à la circulation depuis 2014 en raison de problèmes de stabilité et toujours en attente d’une rénovation, malgré une demande de permis introduite il y a deux ans. Le suivant, c’est le viaduc Herrmann-Debroux. Y circuler reste possible et sa démolition a été actée par le gouvernement Vervoort.
Le dernier, c’est la rampe du tram à Van Praet (ou rampe Lambermont), avec ses 120 mètres de longueur et ses onze travées de béton. Il suffit de se promener sous l’ouvrage pour constater les ravages du temps et des infiltrations d’eau. Les fissures et boursouflures sont nombreuses.