D’ici deux semaines, toute la région bruxelloise deviendra une ville 30. En effet, la vitesse sera limitée à 30 kilomètres à l’heure maximum, sauf sur quelques grands axes. On pourrait penser que, dans une ville apaisée, l’air serait plus pur et l’on y respirerait mieux. Mais le constat semble plus nuancé.
C’est une affirmation qu’on entend de plus en plus et qu’on lit sur les réseaux sociaux : "à 30 à l’heure, on pollue plus qu’à 50". En vérité, c’est à la fois vrai, et moins vrai. A 30 à l’heure, un moteur thermique classique émet effectivement moins de gaz d’échappement qu’à 50. Mais d’un autre côté, ces gaz sont davantage chargés en particules nocives.
Des gaz qui vont stagner
" Beaucoup dépendra de la météo. Dans une ville 30, s’il n’y a pas de vent, il y aura moins de gaz d’échappement. Mais ils vont stagner, et comme leur composition est plus mauvaise, la qualité de l’air va se détériorer. Par contre, s’il y a du vent, les gaz se dissiperont plus vite puisqu’il y en a moins ", nuance Mark Pecqueur, de la Haute Ecole Thomas More de Malines.
Pascale Hourman est la porte-parole de Bruxelles-Environnement. Elle estime que rouler à 30 à l’heure va fluidifier le trafic, en évitant les accélérations et les coups de frein à succession qui provoquent pas mal de pollution. Mais surtout, la zone 30 aura un effet sur le bruit.
Une mobilité plus douce
" Avec cette zone 30, on va diminuer le bruit de trois décibels. C’est comme si on diminuait de moitié le trafic. On voudrait motiver les Bruxellois et les navetteurs à opter pour une mobilité plus douce ", nous dit-elle.
Pour arriver à une mobilité plus douce, les navetteurs continuent d'attendre des solutions qu’on leur a promises depuis longtemps, comme le RER, par exemple.