Les bruxellois ont battu un record en 2019 : 16 millions de titres-services écoulés, une augmentation de 2% par rapport à 2018. Un engouement qui satisfait le ministre de l’emploi, Bernard Clerfayt : " c’est une preuve du succès de ce mécanisme qui aide plus de 100 000 familles à avoir une aide-ménagère ". Toujours selon lui, " c’est un système qui permet d’employer de manière légale plus de 25 000 personnes, il s’agit donc d’un secteur très important en région bruxelloise ".
Un système victime de son succès
Depuis des années, le système des titres services permet d’engager des aides ménagères à prix attractif et de manière légale, cependant la Région, qui finance le système, a du mal à suivre au niveau budgétaire. Pour un titre service acheté 9 euros par l’utilisateur, la Région en dépense 13 de plus. Le ministre de l’emploi Bernard Clerfayt annonce une réforme pour le printemps, trois options sont pour le moment envisageables : " peut-être qu’il y aura une adaptation du prix, peut-être une déductibilité fiscale ", explique le ministre Clerfayt, " ou encore une diminution du nombre de chèques que l’on peut acheter par ménage afin d'éviter que ceux qui en consomment beaucoup n’épuisent le budget au détriment de ceux qui en consomment peu et qui en ont besoin ".
Une augmentation des titres-services
Pour la fédération Federgon qui représente les entreprises de titres-services, l’augmentation de la contribution des utilisateurs devra être raisonnable. " Il vaut mieux augmenter peu mais régulièrement le prix du titre service " explique le directeur de Federgon, Arnaud Legrelle. Du côté du syndicat FGTB, Sébastien Dupanloup, " quand on doit aller chercher de l’argent pour le financement du secteur des titres services, on va d’abord être très attentif par ce qui va être mis en place par les pouvoirs publics pour contrôler l’argent qui est distribué ". Une allusion à certaines entreprises suspectées d’utiliser cet argent public pour financer d'autres activités sans lien avec les titres services.