Le Royaume-Uni a formellement quitté l'UE le 31 janvier, près de quatre ans après un référendum historique marquant la fin de presque 50 ans d'appartenance à l'Union européenne. Mais il reste régi par la réglementation européenne jusqu'à fin décembre, tandis que les deux parties tentent de conclure un accord de libre-échange.
Les négociations butent notamment sur la pêche et les conditions de concurrence équitable. Elles doivent reprendre mardi à Londres, sans que les rencontres précédentes n'aient permis de réel progrès.
Les derniers jours ont déjà été marquées par des accusations mutuelles entre les négociateurs, Michel Barnier reprochant Londres de ne montrer "aucune volonté de compromis" et le Britannique David Frost assénant que le Royaume-Uni ne deviendrait pas un "Etat vassal".
"Même à ce stade tardif, si l'UE est prête à repenser sa position (...) j'en serais ravi", a déclaré Boris Johnson, avertissant que le Royaume-Uni ne fera pas de compromis "sur les fondamentaux de qu'être un pays indépendant signifie pour y arriver".
Faute d'accord, les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douane élevés et leurs contrôles douaniers poussés, s'appliqueraient, causant des coûts supplémentaires pour les entreprises et risquant de perturber certains approvisionnements.
"Si Downing Street veut vraiment se jeter de la falaise du Brexit pour des raisons idéologiques, l'UE n'aura absolument aucun moyen d'empêcher ça. Si, d'un autre côté, l'approche du Royaume-Uni devient plus pragmatique et réaliste, il y aura probablement de bonnes chances de sauver les négociations et de s'entendre sur un accord en octobre", a estimé une source diplomatique européenne à Bruxelles.