Quelque 1.200 partisans de l'ancien président brésilien d'extrême droite, Jair Bolsonaro, ont été interpellés après l'assaut mené dimanche contre les principales institutions démocratiques du pays, dans la capitale Brasilia.
Les forces de l'ordre ont terminé lundi l'évacuation du camp de militants pro-Bolsonaro dressé depuis des semaines devant le quartier général des forces armées à Brasilia pour contester les résultats de l'élection présidentielle, remportée par le candidat de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Une quarantaine de bus affrétés par le gouvernement ont emmené les derniers "campeurs" au commissariat de police, après une décision judiciaire rendue la veille, ordonnant le démantèlement du camp dans les 24 heures, selon le média brésilien G1.
Après plusieurs heures de chaos, les forces de l'ordre brésiliennes ont repris le contrôle du Palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême envahis dimanche par des centaines de manifestants anti-Lula, selon le ministre de la Justice et de la Sécurité Flavio Dino.
"Les putschistes qui ont promu la destruction des propriétés publiques à Brasilia sont en train d'être identifiés et seront punis. Demain nous reprenons le travail au palais de Planalto. Démocratie toujours", a tweeté le président de gauche, qui a inspecté les bâtiments saccagés à son retour à Brasilia tard dimanche soir.
Le parquet général a demandé l’ouverture immédiate d’investigations pour établir "la responsabilité des personnes impliquées" dans l’attaque des bâtiments officiels.
Le gouverneur de Brasilia, Ibaneis Rocha, a été suspendu de ses fonctions dimanche soir, une décision prononcée par la Cour Suprême, et ce pour une durée de 90 jours.