La cour d’assises du Brabant-wallon, qui a reconnu jeudi matin Arnaud Spriesterbach coupable d’avoir tué son père en avril 2019 à Braine-l’Alleud, l’a condamné à dix ans de réclusion.
Des circonstances atténuantes
L’arrêt lui reconnaît plusieurs circonstances atténuantes comme son très jeune âge – il avait 19 ans au moment des faits -, son absence d’antécédents judiciaires, ses aveux faits lors d’une deuxième audition à la police, qu’il avait lui-même sollicitée, ainsi que les violences physiques et morales que lui a infligées son père depuis son enfance. Ses efforts pour stopper sa consommation de stupéfiants sont également pris en compte pour diminuer la peine, qui pour un parricide pouvait aller jusqu’à la réclusion à perpétuité.
Le ministère public avait requis jeudi après-midi une peine de douze années de réclusion, estimant que l’accusé en aveu d’avoir tué son père à coups de maillet ne pouvait pas s’en tirer avec une peine comme celle qu’on peut infliger en correctionnelle pour des vols ou de petits trafics de stupéfiants.
La défense, elle, avait plaidé pour obtenir une peine n’excédant pas cinq ans de prison, afin de pouvoir l’assortir d’un sursis pour ce qui excède les deux ans de détention préventive déjà subis par l’accusé.
Un déferlement de violence
Pour déterminer la hauteur et la nature de la peine, l’arrêt rendu en soirée évoque divers éléments dont l’extrême gravité des faits, le déchaînement de violence et l’acharnement dont l’accusé a fait preuve à l’égard de la victime en lui portant des coups de maillet à la tête alors qu’elle était allongée et sans défense, ainsi que son manque de respect envers le défunt lorsque il est retourné dans sa chambre pour prélever l’argent que Philippe Spriesterbach portait sur lui.
En clôturant l’audience, le président Thierry Weerts a indiqué à Arnaud Spriesterbach que la cour avait considéré que son père n’était pas la seule victime, et qu’il était capable de se construire un projet d’avenir. "Pourquoi ne pas devenir professeur ou chercheur ? Vous en avez la capacité", a indiqué le président, faisant écho à une déclaration des avocats de la défense, qui avaient expliqué que le rêve de leur client était de devenir professeur d’histoire.