Le Service public de Wallonie nous l’a confirmé : malgré les effets des différentes crises successives, aucune des 27 communes du Brabant wallon n’augmentera cette année ses centimes additionnels au précompte immobilier. Pour rappel, le précompte immobilier est un impôt régional, calculé sur base du revenu cadastral. Il est dû à chaque propriétaire d’un bien immobilier. Cet impôt revient principalement à la commune (environ les deux tiers), dans une moindre mesure à la province, puis à la Région, celle-ci n’encaissant qu’environ 2% des recettes.
Contrairement aux années précédentes, il n’y aura donc pas d’augmentation comme on avait pu le constater dans certaines communes du Brabant wallon, comme Jodoigne, Grez-Doiceau ou Wavre, par exemple. Certains y voient la volonté d’éviter des augmentations de taxes à l’approche des élections. D’autres disent vouloir préserver des citoyens qui parfois ont déjà payé très cher le prix des crises successives : Covid, inondations, inflation, énergie, guerre,… Mais la réalité, c’est avant tout la nécessité, comme dans un ménage, d’adapter son budget en fonction d’un contexte ou d’une situation particulière.
"Le choix des taux additionnels relève bien souvent des contraintes budgétaires d’une commune, en ce compris la gestion passée de leurs finances", explique Julien Flagothier, conseiller Finances publiques & Développement local à l’Union des Villes et Communes de Wallonie. "Ce choix répond également à des impératifs socio-économiques qui diffèrent d’une commune à l’autre et impactent le rendement fiscal de leurs additionnels au précompte immobilier".
Rappelons enfin que cette année, inflation oblige, le coefficient d’indexation du revenu cadastral fera grimper le précompte immobilier de 9,6%, un record! Cette augmentation, indépendante des centimes additionnels décidés par les communes, aura de facto un impact sur le montant du précompte immobilier pour tous les propriétaires.