Quand, en fin de dernière année d’études d’anthropologie, Benjamin annonce qu’il veut devenir pâtissier, les réactions de son entourage sont partagées. Il y a d’un côté, ceux qui trouvent cela génial et les autres qui lui disent qu’il va gâcher sa vie. Peu importe, le pâtissier en herbe est déterminé. "Les mauvaises langues, cela ne m’a vraiment pas découragé. Au contraire. J’avais presque envie de prouver que ce n’était pas un sous-métier, qu’il y avait tout à fait moyen de réussir, entre guillemets, sa vie là-dedans", dit-il avec son petit sourire narquois.
Il faut dire que dans sa famille, personne n’est boulanger. "On n’est pas du tout ‘métier manuel’. Mais Benjamin et ses fourneaux, c’est un peu comme Obélix et sa marmite. Il est tombé dedans quand il était enfant : "Déjà tout petit, j’adorais faire des tartes et des gâteaux". Une passion gourmande, généreuse et gratifiante. "Les plaisirs sont multiples. Le plus immédiat est celui de les manger. Il y a aussi le plaisir de faire plaisir. Quand on apporte un gâteau au chocolat, ça fait plaisir à tout le monde!"