Son nom? Le challenge "Blue Whale", le défi de la baleine bleue. Un défi particulièrement morbide et dangereux qui pousse les jeunes au suicide au bout de cinquante défis. Ce jeu effrayant vient de Russie, il aurait déjà causé la mort d’une centaine d’adolescents dans le monde, d’où l’alerte et l’appel à la vigilance lancés par la zone de la police boraine. "Il y a des éléments qui peuvent vraiment interpeller les parents" nous explique Didier Moulin, responsable jeunesse de la police boraine. "Cela va du défi de se lever en plein milieu de la nuit à ne pas parler pendant 24H et beaucoup plus grave, se dessiner une baleine sur le bras, s’auto-mutiler, le défi ultime étant de se jeter par-dessus un toit".
La liste des défis à réaliser donne froid dans le dos et rappelle d’autres jeux meurtriers comme celui du foulard, du sac en plastique. "Nous avons connaissance de trois ou quatre cas de jeunes de la région qui sont déjà très avancés dans le défi" poursuit Didier Moulin, "nous avons hésité à alerter les écoles et à diffuser un avis sur notre page Facebook mais il faut informer, prévenir pour que chacun puisse être attentif à tout changement de comportement chez un copain, un de ses enfants".
Dans les écoles, on ne veut surtout pas céder à la panique et à la psychose à l’image de Martine Pavot, préfète à l’Athénée Royal de Saint-Ghislain, "nous avons repris l’avis de la police boraine sur notre page Facebook, si des questions nous sont posées, on y répondra bien évidemment mais nous voudrions orienter le débat sur la finalité de ce jeu qui aboutit sur le néant, gagner et puis ne plus être là, cela n’a pas de sens. Franchement c’est effrayant, on devrait peut-être travailler beaucoup plus d’autres valeurs qui redonnent de l’espoir, de la joie de vivre aux jeunes et à la société en général".