Depuis le quartier de Bomel, se rendre dans le centre-ville est chaotique. Des escalators défectueux. Des ascenseurs à l’arrêt. Il faut être armé de courage lorsque l’on se trouve devant cette entrée nord aux odeurs urinaires. "Ce matin, j’ai de la chance, l’un des ascenseurs fonctionne. Habituellement, je dois attendre une bonne âme pour m’aider à porter la poussette jusqu’en haut", confie un jeune papa aux manettes de sa babymobile. "C’est un peu la blague du coin. Quand cela fonctionne, ça fait sourire. C’est loin d’être la règle", alerte le président du comité de quartier de Bomel Pierre de Saint-Georges.
Si la traversée de la gare ne prend que quatre minutes à pied, certains se voient contraints de faire le tour via le pont de Louvain. "C’est bien plus long. Je dirais que je mets entre trois et quatre fois plus de temps", remarque un riverain. La situation n’est pas neuve. Mais empêtrée dans un imbroglio administratif, la solution s’est fait attendre. "Le SPW est propriétaire des ascenseurs et des escalators, confie Nicolas Yernaux, porte-parole du Service public de Wallonie. Mais les démarches menant vers à une solution ont traîné car la SNCB dispose de la gare. Ce 8 novembre, nous allons recevoir une proposition dans laquelle la placette ainsi que toute l’infrastructure de l’entrée nord soient rénovées."
Et cela pourrait aller vite. Il serait déjà question d’entamer les travaux au printemps 2023. "Ce sont plusieurs centaines de milliers d’euros qui seront débloqués pour ce projet. La SNCB et le SPW semblent sur la même longueur d’onde. Il ne devrait plus y avoir de frein", souligne le porte-parole.