Dans son discours d'ouverture de l'année législative, Evo Morales, un ténor de la gauche antilibérale d'Amérique latine, a affirmé qu'une marche indigène en défense de l'environnement en 2011 avait constitué un "acte politique" avec pour objectif final de "faire tomber le président".
Des centaines de marcheurs indiens d'Amazonie avaient défié le gouvernement entre août et octobre, parcourant 600 km entre Trinidad (nord) et La Paz pour protester contre un projet de route à travers un parc naturel, terre ancestrale de 50 000 indiens. Le projet a finalement été annulé.
"Les principaux dirigeants, qu'est-ce qu'ils réclamaient ? Que le président Evo se mette en retrait, ils demandaient ma démission, voulaient convoquer les Paceños -habitants de la Paz- sur la place d'Armes, d'autres criaient 'Villaroel' ! " (en référence à un président renversé par une émeute en 1946), a lancé Morales.
Déclin de popularité du premier président d'origine indienne
Evo Morales, élu fin 2005 puis réelu en 2009 triomphalement, subit un déclin de popularité marqué depuis deux ans, à 35% selon un dernier sondage.
Il a dû affronter une vague de manifestations contre la vie chère début 2011, puis le désenchantement de milieux indiens, amazoniens surtout, qui à son arrivée au pouvoir comptaient parmi ses solides soutiens, lui, le premier président amérindien de Bolivie, un aymara de l'altiplano.
Belga