Une fois n’est pas coutume, dans sa chronique Copier-Coller, Pierre Solot va vous parler de Rock. Alors, oui, du Rock. Faut bien vous dire que dans les musiques populaires, le rock est probablement l’un des styles qui se rapproche le plus de la musique dite classique.
Comme dans la musique classique, il existe des quantités de variantes stylistiques. Même si l’histoire du Rock est beaucoup plus récente. Mais dans l’approche harmonique, les tentatives harmoniques, les carrures formelles, c’est-à-dire la structure des morceaux, les volontés de renouvellement, de progrès – pour utiliser un gros mot – le rock et le classique ont beaucoup à partager. Et puis dans la tension : le rock, comme le classique, se nourrit de vives tensions en alternance avec de délicieuses détentes, quitte à insister sur l’aspect paroxystique de certains passages.
Bohemian Rhapsody de Queen
Rien que le titre est un appel au risque, à la liberté, aux surprises, au renouvellement, des caractéristiques récurrentes de la musique dite classique.
En effet, le bohémien, c’est le nomade, celui qui est en marge et qui symbolise une autre forme de vie, plus libre. Quant à la Rhapsodie, elle est une forme très utilisée par de nombreux compositeurs classiques… Enfin, pour autant que l’on puisse parler de forme… Puisqu’en effet, ce qui est typique de la rhapsodie, c’est une forme libre, proche de la Fantaisie, donc proche de l’improvisation, avec des passages très contrastés.
Mais replongeons-nous d’abord en 1975.