La blockchain (chaîne de blocs) est un protocole qui permet de stocker et de transmettre des paiements, des contrats, des titres de propriétés… de manière authentifiée, sans recourir à un organe central de contrôle. Son application la plus connue est celle du bitcoin et des autres monnaies virtuelles basées sur la blockchain. C’est elle qui a permis, en 2008, de créer un système monétaire sans banque centrale. Mais ce n’est qu’un début, car cette technologie va s’immiscer dans tous les secteurs de notre vie quotidienne.
En pratique, comment ça marche?
La blockchain est un registre, un livre de compte infalsifiable qui contient des données regroupées par blocs. Ce registre conserve l'historique de tous les échanges réalisés entre ses utilisateurs. Si une personne vend un meuble à une autre pour le prix de 1 bitcoin, cette transaction (et donc le transfert de propriété du bitcoin du vendeur vers l’acheteur) sera mémorisée non pas sur un seul serveur centralisé, mais sur des milliers de serveurs (d’ordinateurs). C’est sur cette multiplicité des serveurs que repose la crédibilité du système.
Si, malgré les protections de sécurité, quelqu’un parvient à falsifier cette information sur l’un des ordinateurs, tous les autres serveurs interviendront automatiquement pour signaler la tentative de fraude. C’est le principe même de la blockchain qui commence à être utilisée dans des tas de domaines. Sa reconnaissance officielle a débuté dans certains pays comme le Japon qui a reconnu légalement le bitcoin comme moyen de paiement en avril 2017. Et aussi en France, pour l'échange de titres émis par des entreprises.