Des négociations salariales collectives en bonne et due forme vont s’ouvrir jeudi soir entre la direction et les syndicats de TotalEnergies, demandées à cor et à cri par les grévistes du groupe depuis 17 jours, durée qui a permis au mouvement de revendication de faire tache d’huile dans d’autres secteurs en France.
"Le mouvement est reconduit partout, avec toujours de très forts taux de grévistes" a déclaré à l’AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe, après les votes en assemblées générales intervenus en mi-journée dans les raffineries et dépôts bloqués du groupe.
Dans la foulée, le groupe pétrolier, qui avait annoncé des concessions salariales jeudi matin, a publié un bref communiqué annonçant l’ouverture de "négociations salariales collectives" à partir de 20h00, une première depuis le début de la grève lancée par la CGT le 27 septembre. Alors qu’il conditionnait jusqu’à présent ces négociations la levée des blocages.
Les quatre organisations syndicales représentatives qui participeront sont la CFE-CGC, la CGT, la CFDT et la CAT.
L’ouverture de ces négociations est d’autant plus cruciale que le climat social s’est tendu, après la réquisition de salariés du dépôt de carburants Flandres de TotalEnergies à Mardyck près de Dunkerque (Nord) dans l’espoir de réamorcer les pompes des stations-service françaises à sec. Deux premiers camions ont certes quitté sans encombre le dépôt peu après 16h00, en présence du sous-préfet et de deux fourgons de CRS.