La Commission européenne a ajouté plusieurs pays, dont la République démocratique du Congo (RDC), à sa liste des pays tiers présentant des déficiences stratégiques dans leur régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, a-t-elle annoncé mardi.
L'exécutif européen suit ainsi une décision d'octobre dernier du GAFI, le Groupe d'action financière qui gravite dans le giron de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). D'autres pays (Gibraltar, Mozambique, Tanzanie et Émirats arabes unis) y ont aussi été ajoutés, tandis que d'autres en ont été retirés (Nicaragua, Pakistan et Zimbabwe).
La liste actualisée comporte ainsi 25 pays. Concrètement, les établissements financiers européens et les autres "entités assujetties" sont tenus d'appliquer une vigilance accrue aux transactions impliquant des juridictions de pays tiers repris sur cette liste. "La République démocratique du Congo, Gibraltar, le Mozambique, la Tanzanie et les Émirats arabes unis ont pris des engagements politiques écrits à haut niveau pour remédier aux carences constatées et ils ont chacun élaboré un plan d'action à cet effet avec le GAFI", relève la Commission.
Elle "salue ces engagements" et appelle ces pays à mettre en œuvre leur plan d'action rapidement et dans les délais proposés. Pour Mairead McGuinness, commissaire chargée des services financiers, le processus de collaboration lié à la liste UE "aidera les pays concernés dans leurs efforts et protégera le système financier de l'UE et le bon fonctionnement de notre marché unique."