Les années 1960 et les décennies précédentes n’étaient pas des périodes accueillantes pour les Américains lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT). Par exemple, la sollicitation de relations homosexuelles était illégale dans la ville de New York.
Pour ces raisons, les personnes LGBT ont afflué dans les bars et clubs gays, des lieux de refuge où elles pouvaient s’exprimer ouvertement et socialiser sans inquiétude. Cependant, la New York State Liquor Authority a pénalisé et fermé les établissements qui servaient de l’alcool à des personnes LGBT connues ou suspectées, arguant que le simple rassemblement d’homosexuels était " perturbateur ".
Grâce aux efforts des militants, ces réglementations sont annulées en 1966, et les clients LGBT peuvent alors se voir servir de l’alcool. Mais les comportements homosexuels en public (se tenir la main, s’embrasser ou danser avec une personne du même sexe) sont toujours illégaux, de sorte que le harcèlement policier des bars gays se poursuit et que de nombreux bars fonctionnent sans licence d’alcool - en partie parce qu’ils appartiennent à la mafia.
Lorsque la Commission des droits de l’homme a statué que les homosexuels avaient le droit d’être servis dans les bars, les descentes de police ont été temporairement réduites.
Le Stonewall Inn est enregistré comme un type de "bottle bar" privé, qui ne nécessite pas de licence d’alcool car les clients sont censés apporter leur propre alcool.
Il accueillait les drag-queens, qui étaient mal accueillis dans les autres bars et clubs gays. C’était un foyer nocturne pour de nombreux fugueurs et jeunes gays sans abri, qui mendiaient ou volaient pour pouvoir payer le droit d’entrée. Et c’était l’un des rares - sinon le seul - bars gays qui autorisait la danse.