La forêt amazonienne est de plus en plus menacée par l'agriculture illégale, l'orpaillage ou le trafic de bois. Sa richissime biodiversité conserve encore une grande part de mystère, que les scientifiques tentent de percer tant bien que mal. "C'est une lutte contre la montre", assure le botaniste. Son expédition, organisée par Greenpeace avec une quinzaine de scientifiques, a lieu dans une des régions les plus préservées d'Amazonie, dans le sud de l'Etat septentrional d'Amazonas. Pour y arriver, il faut prendre un petit avion depuis Manaus, la plus grande ville amazonienne, puis survoler des centaines de kilomètres de forêt vert émeraude, direction Manicoré.
Le reste du périple se fait en bateau à moteur, cinq heures de navigation en serpentant sur les eaux sombres du fleuve Manicoré.
La mission de Francisco Farronay et ses collègues : faire l'inventaire de la faune et de la flore locales pour donner ensuite à la zone le statut de Région de Développement durable (RDS), un type de réserve naturelle protégée par les autorités. Durant plusieurs semaines, des botanistes et des biologistes spécialistes en mammifères, oiseaux, reptiles, poissons ou amphibiens ont exploré la jungle pour prélever des échantillons de plantes ou installer des caméras et des micros pour étudier le comportement des animaux.